No man’s land
Avant destruction, l’ambassade de France au Japon a eu l’excellente idée d’ouvrir ses anciens locaux à de nombreux artistes issus de secteurs aussi divers que les arts visuels, l’architecture ou la mode. Les murs, les sols, le jardin, la façade, les cages d’escaliers, les couloirs et jusqu’aux toilettes, tout le bâtiment a ainsi été pris d’assaut par les rêves ou les cauchemars de créateurs contemporains.
Pour ma part, parmi la trentaine d’oeuvres mises en place, j’ai particulièrement aimé la transformation de la salle des communications confidentielles (blindée et réservée à de très rares privilégiés) en pièce absolument blanche, au plafond duquel pend une ampoule unique. Même ouvert à tous, c’est un peu comme si ce lieu de tous les secrets restait hermétiquement fermé. Froid et clos sur lui-même comme une chambre d’hôpital psychiatrique.
Autres coups de coeur : Agathe de Baillencourt, Monsieur Chat, Jef Aérosol, J. Jo et Takashi Nakashima.