Les handicapés
Parfois, je me dis que je suis complètement aveugle.
En regardant le sol des rues, je pensais parfois « tiens, étranges ces bandes jaunes ». Je ne saisissais pas bien le pourquoi de leur existence. Décorations ? Lignes de démarcation ? Quelle erreur ! Après plus d’un an de vie ici (heureusement que je ne suis pas détective), j’ai enfin percé le mystère. Il s’agit de chemins dont les motifs en relief guident les aveugles jusqu’au métro ou les arrêtent au croisement.
Forte de cette illumination soudaine, je me suis rappelée que les transports publics sont toujours équipés d’ascenseurs et que des plans en braille sont installés un peu partout dans la ville.
Au Edo Tokyo Museum de petites reproductions de bâtiments anciens s’offrent à toutes les mains. Que vous soyez aveugle ou enfant, vous pouvez toucher les moindres aspérités architecturales de tel ou tel monument. C’est à la fois ludique et si bien pensé.
Enfin, incroyable mais vrai : lorsqu’une personne arrive en chaise roulante sur un quai, le chef de gare accourt avec une plaque métallique qu’il place de manière à faciliter la montée de l’handicapé dans la voiture.
Bien vu !