Nagasaki
C’est une ville que l’on réduit trop souvent au terrible drame qu’elle a vécu lors de la seconde guerre mondiale. Pourtant, Nagasaki n’est pas que ça. Loin de là ! Pour moi, elle est le symbole fragile de l’ouverture du Japon à l’influence étrangère. Les voiliers portugais chargés de missionnaires s’y sont arrêtés il y a 400 ans, laissant derrière eux d’émouvantes églises, une importante communauté chrétienne et de délicieux gâteaux en forme de cake et au goût de biscuits à la cuiller qu’on appelle ici « casutera« . Les commerçants hollandais y ont établi leurs commerces et introduit de nombreuses découvertes scientifiques. Les marins chinois s’y sont installés en nombre avec leurs coutumes, leur cuisine et leurs temples rouges. Chaque année en octobre, ils font encore parader dans les rues d’immenses dragons de toutes les couleurs. C’est donc une ville qui ne ressemble à aucune autre dans ce pays, une cité paradoxale, à la fois douloureusement marquée et fabuleusement enrichie par l’histoire. Vous l’avez deviné, Nagasaki est une perle rare qui dessine un autre visage du Japon, peut-être celui qui me touche le plus.