Vous êtes mal habitués !
Je suis repartie sur les chapeaux de roue, toute émue d’avoir retrouvé ce pays et cette ville. Oui mais voilà, j’ai du boulot, moi ! Et donc, je ne peux entretenir quotidiennement ce blog. Ou alors, il me faudrait attacher mes filles, refuser des clients et installer une chaise devant ma porte pour scruter les regards et sentir l’air du temps. Remarquez, les vitres de mon salon donnent directement sur la rue, j’ai donc un poste d’observation tout trouvé qui ne m’oblige ni à sortir, ni à quitter mon ordinateur. Je vois les vieux penchés sur leur déambulateur, les petits enfants transportés par six dans de grands chariots par une responsable de crèche, les postiers qui filent comme le vent, les vendeurs de tofu ambulants, les curieux qui regardent les plantes du voisin et ceux qui me sourient à travers la fenêtre, tout surpris que nos regards se croisent.