Le fond sonore
Calme et respectueux de nos petites oreilles, le Japon ? Allons donc !
Parlez-en à cet ami français éreinté par les cris du vendeur de pommes de terre installé au pied de chez lui, le vacarme des marteaux-piqueurs jusque tard dans la nuit et le passage vrombissant de l’autoroute sous ses fenêtres. C’est assourdissant ! Dans les magasins, on vous martèle les dernières promotions à l’aide d’un mégaphone réglé au maximum. Aux passages pour piétons, les aveugles bénéficient d’un signal musical qui les autorisent à passer – certes pratique mais si entêtant à force. Dans les restaurants, les serveuses s’obstinent à vous parler d’une voix de midinette si haut perchée qu’on a envie de leur coller une cigarette au bec et de leur faire écouter Jeanne Moreau. Et si, comme moi, vous avez la chance de vivre dans une petite ruelle tranquille, ne vous fiez pas aux apparences. Le camion récupérateur de déchets ménagers viendra chanter sa ritournelle pré-enregistrée jusque devant votre porte : « telebi, pasokon, reizouko… » Cela plusieurs fois par jour, samedi et dimanche compris.
Chotto urusai ne ?