2011 suite et fin
Il y a des années comme ça.
On se dit qu’on n’aurait jamais voulu les vivre, parce que la peine a été trop dure et les émotions trop fortes. Pourtant, elles restent en soi et elles finissent par nous définir.
Je suis celle qui a vécu le 11 mars 2011 au Japon.
J’étais là, avec ma famille, et 127 millions de Japonais dont plus de 20 000 sont morts.
Aujourd’hui 31 décembre, à l’heure des bilans, j’ai envie de revenir avec vous sur cette célèbre image du photographe Tadashi Okubo. Loin des clichés sensationnalistes, voici la photo d’une jeune femme vivante, dont le regard doux et désorienté se perd au milieu des décombres. Elle se tient debout. Digne dans le désastre. Yuko Sugimoto, comme on l’a su plus tard, cherchait là son fils de 5 ans emmené à l’école le matin-même. Elle l’a cru mort pendant trois jours avant de le retrouver sain sauf. Il avait été évacué avec toute sa classe par son instituteur.
Cette belle histoire, j’espère que vous vous en souviendrez comme moi.
Je trouve qu’elle clôt en douceur cette année… et ce blog.
Bonjour,
Evidemment, cela nous manquera de ne plus vous lire ici ; mais peut-être commencerez-vous une nouvelle ligne éditrice ?
Vous avez raison : nous proposer cette méditation devant la jeune femme « au regard doux et désorienté » est complètement approprié.
Un grand MERCI
Nicole, MERCI à vous pour votre présence ici ! J’arrête ce blog momentanément mais j’espère bien le reprendre un jour. Je sais en effet que je reviendrai tôt ou tard à Tokyo et je fêterai ce retour en vous accueillant, j’espère, dans ma maison japonaise pleine de courants d’air et de tatamis.
Bonjour Valentine,
oh ouiiii ! Rêvons à ce moment.
Merci pour ces lectures. J’attendrai ton prochain séjour ici ou ailleurs ou même plus loin pour savourer la lecture des suites de ton histoire.
Amitiés