Archive for mars, 2010
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J’ai hurlé. Et je pense que vous auriez fait de même si, comme moi, vous aviez vu passer devant votre nez une bête volante grosse comme un abricot. Naturellement, mes filles ont hurlé de concert et j’ai saisi rapidement la bombe anti-cafards. Pshit ! J’ai aspergé l’insecte qui a tournoyé dans les airs comme pris d’une ivresse soudaine. Pshit! Pshit ! J’ai crié « fermez les portes » à mes enfants et nous avons filé en attendant que la chose agonise sans que nous en soyons témoins. Vous qui connaissez peut-être la peur des souris ou des guêpes, vous imaginez sûrement le sentiment de panique que j’ai pu éprouver et le soulagement qui m’a prise quand je me suis retrouvée dehors. Ouf !
Je hais les cafards.
Il y en a beaucoup ici et rien n’y fait. Vous pouvez astiquer votre maison de haut en bas, ils reviennent chaque année dès les premiers beaux jours. Il existe de nombreux pièges, heureusement ! Mais quand même… Si vous craignez ces bestioles, ne venez pas ou alors, ayez le coeur bien accroché.
PS : J’ajoute à ce billet un petite note scientifique bienvenue qui me vient d’un Courrier International intitulé « Pas bêtes » et consacré au moeurs étonnantes des animaux. J’y ai appris que les cafards sont apparus il y a 400 millions d’années environ, qu’ils peuvent rester un mois sans boire et sans manger et que, décapités, ils peuvent survivre sept à neuf jours (et donc se reproduire, durant cette période). Enfin, s’ils sont dotés d’ailes, ils ne volent pas : la bête dont je vous ai raconté l’assassinat ci-dessus n’était donc qu’un gros papillon – quelle gourde !
Lorsque j’ai cherché un nom pour ce blog, avant de m’arrêter sur le tordant ahrizgateau, j’ai pas mal tâtonné. J’ai pensé à « Mad in Japan », car effectivement, le Japon rend plutôt dingue – mes billets en témoignent assez. Puis… Japoniaiseries, déjà pris mille fois et trop niais finalement. Enfin, J’ai envisagé « Far from home », sans doute dans une période de nostalgie. Mais au fait, quand on vit longtemps à l’étranger, son pays est-il encore son pays ? Je veux dire est-ce là où l’on vit, où l’on a sa maison, son supermarché, ses voisins ? Est-ce l’endroit où l’on a le plus vécu ou le plus intensément ? Est-ce le lieu où l’on est né qui conditionne le sentiment d’appartenance ?
Je suis rentrée au pays quelques jours – c’est à dire en France.
Tout m’y était familier, et pourtant, tout m’a surpris.
Paris m’a semblé affreusement grise et j’ai pataugé deux fois dans des crottes de chien car je n’étais plus habituée à regarder par terre en marchant – ça m’a énervée. J’ai retrouvé avec un mélange de tristesse et d’amusement les musiciens du métro dont un guitariste qui chantait allègrement « sarko sarko sarkommence, et pire… est à venir« . Inimaginable ici ! J’ai écouté la radio dans les taxis, subit la gueule des vendeuses – incroyable, ni bonjour, ni merci, ni au-revoir, à peine un regard – j’ai commandé un steak frites « mais avec un peu de salade aussi » dans un café parisien. Et finalement… j’ai traversé la Seine devant l’imposant Louvre. C’est alors que je me suis dit que Paris est vraiment la plus belle ville du monde et j’ai pensé, c’est quand même bien chez moi.