Archive for novembre, 2010
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J’ai trouvé ma maison par le biais d’une agence qui dispose d’un service de maintenance intégré. Une panne ? Une fuite ? J’appelle aussitôt et on m’envoie dans les deux jours un artisan spécialisé. Il faut avouer que c’est pratique. Mardi dernier justement, l’un d’entre eux vient me débarrasser d’un vieux climatiseur. Il prend deux photos avec son portable :
– une du mur avec l’engin, c’est le constat.
– une du mur après intervention, c’est le résultat.
Il envoie le tout à son responsable qu’il appelle dans la foulée pour le rapport (même en japonais, j’ai compris). Profitant de la présence du technicien chez moi (ne jamais perdre une occasion, comme dit ma maman), je demande alors si je peux utiliser mes radiateurs la nuit. Ils sont reliés à une prise de gaz… ça m’inquiète un peu. L’homme répercute ma question à son chef qui exige qu’on lui adresse la photo desdits appareils. Clic clac, la voilà envoyée. Le responsable consulte sa base de données (sans doute sur un gros ordinateur très perfectionné) et voici sa réponse : aucun souci, mais si vous sentez une odeur bizarre, éteignez-les et appelez sans délai notre service d’intervention.
Rassurant, non ?
Chaque année, un jour spécial donne l’occasion au pays de célébrer les arts sous toutes leurs formes. Il s’y déroule certainement quelques événements élitistes auxquels ne sont conviés que les fins connaisseurs, mais pas seulement. A côté de chez moi, une bande de jeunes gens, lunettes de soleil sur le nez et bronzage de saison, a passé la matinée à scotcher une immense bande de papier en plein milieu de la rue exceptionnellement condamnée à la circulation. 500 mètres de serpent blanc bordé d’innombrables cartons de lait recyclés pour l’occasion en pots de peinture. Chaque passant, grand ou petit, était invité à venir réaliser son oeuvre. Simple gribouillis, paraphe ou délicate esquisse… les couleurs ont explosé aujourd’hui sur la Kagurazaka. Un régal pour les yeux !
Dans ma première maison, j’avais la chance de pouvoir faire couler mon bain sans approcher de la baignoire. Il me suffisait pour cela d’appuyer sur trois boutons d’un panneau de réglage assez simple quoique tout en japonais. Je choisissais la quantité d’eau souhaitée, la température et lançais le programme.
Tic tic tic et hop plouf !
Aujourd’hui, tout a changé et je suis presque perdue.
Ma baignoire n’a qu’un robinet dont ne coule que de l’eau froide. Je dois donc remplir ma cuve et régler ensuite (toujours via un panneau, toujours en japonais) le temps de chauffe de mon bain. Deux petits hic cependant :
1/ quelle durée choisir pour quelle quantité d’eau,
2/ comment mélanger l’eau chauffée avec celle qui est restée froide ?
Heureusement, j’ai trouvé la solution ! Je règle la durée au pif (15 minutes de chauffe environ pour une baignoire aux trois-quarts pleine) et, pour mélanger mon bain sans m’ébouillanter, j’utilise… une louche !
C’est pas beau la débrouillardise ?
Mais à quoi ressemblent donc les « vraies » maisons françaises ? Sans doute faudrait-il avoir recours à un sociologue averti pour lister quelques généralités, quelques banalités. Pour ma part, je dirais… le canapé dans le salon face à la télévision, les journaux dans les toilettes, les jouets qui traînent, le paillasson devant la porte et les rideaux aux fenêtres. Au Japon, naturellement, les demeures se reconnaissent à d’autres spécificités. Voyons… il y a le fameux placard à chaussures de l’entrée, la cuvette des toilettes chauffée et multi-jets, le thermostat pour régler la température du bain, le miroir qui supprime la buée et permet de se maquiller sans jamais être gêné (une révélation), les cloisons en papier, la trappe qui dissimule un garde-manger, les alcôves, les balcons à plantes vertes qui courent le long des fenêtres, les volets hermétiques qui coulissent latéralement… Oui, tout cela me semble, à moi, grande experte, absolument typique. Et comment je le sais ? Hé, hé, petits malins, venez donc chez moi : je vous ferai visiter !