Archive for mars, 2011
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Imaginez que vous vous rendiez à La Poste (en France) et que, face aux guichets vides, vous vous tourniez vers quelqu’un qui semble être « de la maison ». Audacieux que vous êtes, vous tenterez peut-être une question pas compliquée du type : c’est par où les timbres ? Ce à quoi, neuf fois sur dix, on vous répondra vertement : mais enfin, vous ne voyez pas que c’est la pause ? C’est typique, c’est du vécu !
Eh bien ici, nul risque de se voir renvoyer dans ses buts. Dans les bureaux des services administratifs japonais, il y a toujours quelqu’un et même… beaucoup plus ! Il y a celui qui appuie sur le bouton qui affiche les numéros attendus aux différents guichets, celui qui réceptionne vos documents, celui qui les vérifie, celui qui les valide, celui qui les tamponne, celui qui surveille celui qui tamponne et enfin… celui qui vous renvoie vers un autre guichet pour continuer le parcours du combattant. C’est inouï et, à vrai dire, sans fin.
Pour obtenir mon permis japonais, munie de tous les éléments demandés et arrivée aux aurores, j’ai attendu 3 heures. Bon sang… heureusement qu’il n’y avait pas de pause !
Moi qui frémis à la seule pensée de la roulette, j’aime me prélasser chez mon dentiste japonais. Tout y est si propre, si organisé et si captivant – je pense notamment au film d’horreur qui passe en boucle dans la salle d’attente et qui diffuse en gros plans les pires misères qui peuvent survenir dans votre bouche. L’expérience est fascinante. J’ai donc tenté le kuriningu (le cleaning)… et je ne l’ai pas regretté. Mazette ! Après la radio de contrôle faite sur place en deux trois mouvements, on vous installe à l’horizontal, on vous demande d’ouvrir le bec et on couvre votre visage avec une petite serviette. Vous avez ainsi tout le loisir de vous concentrer sur le bruit de l’aspirateur à salive et sur le crissement de la curette contre votre émail (amateur de musique expérimentale, je vous conseille ce fond sonore). Le seul hic, c’est lorsque vous souffrez. Bien caché sous votre serviette, le dentiste ne voit pas votre air paniqué. Il continue gaillardement sa besogne. C’est terrible. Ma solution : donner de grands coups de pieds dans les airs pour solliciter son attention. Croyez-moi, ça marche. Et, au lieu de vous réprimander pour vos manières peu civilisées, il vous proposera un nouveau rendez-vous. Le détartrage, c’est en effet tous les 6 mois !