Lignes
Je suis fan absolue de Haruki Murakami dont j’ai lu presque toute l’oeuvre. Je ne sais pas trop pourquoi, cette passion me faisait délaisser bêtement Ryu Murakami (je pensais peut-être que je n’avais pas la place pour deux auteurs du même nom dans ma bibliothèque – gourde que j’étais). Bref, je m’y suis mise et la découverte de cet écrivain m’a glacée. Il faut dire que j’ai commencé par Lignes.
Imaginez une nuit à Tokyo où vingt destins s’entrecroisent dans une ronde macabre et névrosée. L’extrême solitude entraîne un déchaînement de violence qui finit par s’exprimer dans les coups, la folie, les brûlures ou le sexe. Et bien sûr, ça se termine au fond d’un trou perdu, profond et anonyme, où personne ne viendra jamais vous chercher. Le ton est délirant et les voix les plus muettes sont assourdissantes. On se sent entraîner dans un cauchemar glauque et intime qui parle d’un Japon qu’on ne voudrait jamais connaître.
Ryu Murakami dit s’être inspiré d’histoires vécues.
Depuis, je regarde bizarrement le caissier de mon combini (j’ai peur qu’il ne soit un serial killer).