Le docteur
Le saké n’y a rien fait, je tousse depuis deux semaines. Je me décide donc à aller chez le médecin, une visite qui ne manque jamais de me surprendre.
Tout d’abord, personne ne m’accueille avec un sourire compatissant. Les assistantes sont bien cachées derrière un panneau à peine percé d’une alcôve format A3 qui permet tout juste de passer les mains pour présenter sa carte de sécurité sociale. Je suis obligée de me courber en deux pour leur dire bonjour – heureusement que je ne suis pas venue pour un problème de dos. La consultation est pliée rapidement (moins de 5 minutes montre en main), le diagnostic tombe (rien de grave) je retourne auprès des demoiselles fantômes de l’accueil qui me remettront mon traitement. Ici en effet, nul besoin de se rendre à la pharmacie, tout est préparé sur place. La dose exacte de médicaments prescrits m’est donnée dans un petit sachet en papier à mon nom. Chaque plaquette est étiquetée en anglais : je sais quoi prendre, quand et en quelle quantité. Les déchets sont minimes (pas d’emballages superflus, ni de notices incompréhensibles) et je ne m’encombre pas ma maison d’un reliquat de cachets dont je ne saurais que faire. C’est clair, net et précis.
Reste à voir si je me remets.