Les fleurs
Dans le métro, je m’étonnais encore aujourd’hui de voir des alignements de plantes vertes aux feuilles grasses et luisantes. Au pied des immeubles, les buissons sont parfaitement taillés, les arbres protégés par de vastes manteaux de paille, les feuilles mortes soigneusement balayées. Chaque saison voit apparaître de nouvelles fleurs, si bien qu’il y a toujours de la couleur, y compris devant les kobans ces fameux postes de police installés à chaque coin de rue. Les dépliants des jardins célèbres présentent souvent un calendrier des floraisons, on sait quand y aller pour admirer les nénuphars, les iris ou les cerisiers. On peut s’or-ga-ni-ser ! J’aime cet amour de la nature qui, bizarrement, ne laisse aucune place au naturel ou au sauvage – ce n’est pas la jungle ici et la luxuriance est toujours contrainte par l’homme. Parfois, je me dis aussi que j’aimerais bien être japonaise. Ainsi, je ne laisserais pas crever mes cyclamens.