La tomate pourrie
Au programme de cette journée exaltante : courses – c’est un peu répétitif, je vous l’accorde, mais c’est la vie japonaise qui veut ça. Je fais donc mes emplettes (comme hier et comme demain) et m’apprête à payer quand la caissière, après avoir retourné chacune des cinq tomates de mon cageot, s’aperçoit que l’une d’entre elles est trop mûre. Croyez-vous qu’en bonne commerçante, elle se serait félicitée d’avoir refilé à une pauvre étrangère un légume invendable ? Ce serait méconnaître les Japonais ! Fière d’avoir repéré la faille, elle brandit la tomate pourrie tel un trophée et file aussi sec me la remplacer.
En France ou ailleurs, disons dans la majorité des moyennes et grandes surfaces, qui se serait intéressé à la qualité des produits vendus ?
Franchement ?
Personne.
Cela dit, cela dit… on ne trouve pas ici de caissettes d’abricots tout bosselés ou à demi-décomposés qui feraient néanmoins d’excellentes confitures. On ne peut pas tout avoir !