L’impasse
En quittant définitivement le Japon, une amie me laisse gentiment son vélo. Elle le dépose chez moi, sans autre forme de procès ou de manière, ma foi pourquoi pas, c’est gentil. A l’usage hélas, je me rends compte qu’il est lourd et peu maniable, je décide donc de le donner à mon tour à une Philippine qui s’en servira bien plus que moi. Quelle erreur ! Je ne savais pas que tous les deux-roues sont immatriculés et déclarés à la police du quartier. Ainsi, ils retrouvent toujours leur propriétaire. Le hic, c’est que ce vélo a été retrouvé au pied d’un immeuble qui n’est pas son lieu de résidence officiel. Le zèle japonais aidant, il a aussitôt été emmené dans je ne sais quelle fourrière. Pour le récupérer, il faudrait prouver qu’il m’a été offert et qu’à mon tour j’en ai fait cadeau, ce qui équivaudrait à 4 heures minimum de dialogue de sourd dans un commissariat japonais.
Euh… en ai-je vraiment envie ?