Les cafards
J’ai hurlé. Et je pense que vous auriez fait de même si, comme moi, vous aviez vu passer devant votre nez une bête volante grosse comme un abricot. Naturellement, mes filles ont hurlé de concert et j’ai saisi rapidement la bombe anti-cafards. Pshit ! J’ai aspergé l’insecte qui a tournoyé dans les airs comme pris d’une ivresse soudaine. Pshit! Pshit ! J’ai crié « fermez les portes » à mes enfants et nous avons filé en attendant que la chose agonise sans que nous en soyons témoins. Vous qui connaissez peut-être la peur des souris ou des guêpes, vous imaginez sûrement le sentiment de panique que j’ai pu éprouver et le soulagement qui m’a prise quand je me suis retrouvée dehors. Ouf !
Je hais les cafards.
Il y en a beaucoup ici et rien n’y fait. Vous pouvez astiquer votre maison de haut en bas, ils reviennent chaque année dès les premiers beaux jours. Il existe de nombreux pièges, heureusement ! Mais quand même… Si vous craignez ces bestioles, ne venez pas ou alors, ayez le coeur bien accroché.
PS : J’ajoute à ce billet un petite note scientifique bienvenue qui me vient d’un Courrier International intitulé « Pas bêtes » et consacré au moeurs étonnantes des animaux. J’y ai appris que les cafards sont apparus il y a 400 millions d’années environ, qu’ils peuvent rester un mois sans boire et sans manger et que, décapités, ils peuvent survivre sept à neuf jours (et donc se reproduire, durant cette période). Enfin, s’ils sont dotés d’ailes, ils ne volent pas : la bête dont je vous ai raconté l’assassinat ci-dessus n’était donc qu’un gros papillon – quelle gourde !