Une journée pour penser à elles
Je lisais l’histoire de cet éminent Japonais qui, après de longues années passées à l’étranger, déclarait être heureux de rentrer au pays et d’y retrouver son épouse. Consternation générale. Mettre en avant le couple ou la famille, voilà qui était jugé comme une excentricité. Aux yeux de tous, il eût été plus décent de parler des cerisiers ou de l’empereur. Cette anecdote véridique illustre assez bien la place accordée aux Japonaises souvent réduites aux mauvais rôles de mère au foyer ou de prostituée. Aujourd’hui, et même s’il est loin le temps où l’ascension du Mont Fuji leur était interdite (jusqu’en 1872, quand même), leur vie reste dure. Elles travaillent toujours moins que les hommes, dans des conditions beaucoup plus précaires et pour des salaires très inférieurs. En outre, dans la majorité des cas, l’arrivée d’un premier enfant leur ferme définitivement les portes du monde professionnel. On comprend mieux pourquoi le taux de fécondité du pays est l’un des plus bas au monde : 1,37% seulement.