Le ciel de Tokyo
Ce n’est pas Florent qui va me contredire (je vous le présenterai bientôt). Il suffit de lever les yeux pour s’apercevoir que le panorama là-haut est légèrement… encombré. Eh oui, au-dessus de ces ruelles charmantes et si pittoresques, ce sont des dizaines de fils électriques qui dessinent de grandes balafres dans le ciel. Un poteau, deux poteaux, trois poteaux… on pourrait les compter comme les moutons, on n’en viendrait jamais à bout. Mais pourquoi donc Tokyo n’essaie-t-elle pas de les enterrer ? Bonne question. D’abord, les rues sont si étroites que les éventrer exigerait d’interdire des mois durant le passage des voitures mais aussi des piétons. Ensuite, je vous rappelle que les tremblements de terre sont nombreux ici (il y a quelques jours encore, j’ai plongé, éperdue, sous ma table de salle à manger). Si les fils étaient souterrains, la remise en service de l’électricité prendrait des semaines. Et pendant ce temps, comment ferait-on pour surfer sur internet, lire la nuit ou faire chauffer son bain, hein ? Alors, on fait moins les malins. Quant à moi, je dis que cette voûte céleste fait partie de la ville et du pays et je l’avoue : j’aime ces lignes noires et désordonnées qui jurent si bien avec la propreté ambiante.