De quoi j’me mêle ?
Au Japon dit-on, vous pouvez battre votre femme comme plâtre, votre voisin ne risque pas de venir tambouriner à la porte ! Ici en effet, pas question de se mêler des affaires des autres : on laissera volontiers le grand-père jeûner 30 ans dans sa chambre sans le déranger et le bébé d’à-côté pleurer l’absence de sa mère partie plusieurs jours se changer les idées (deux faits divers bien réels qui se sont soldés par la mort des protagonistes). On sera sourd et aveugle, peu importe les conséquences.
Cette non-implication, terriblement décriée par un proche ami français, j’ai néanmoins pu constater qu’elle n’était pas toujours avérée. Il y a deux jours, j’ai eu un accident de vélo avec une fillette. Croyez-vous que les passants se sont contentés de détourner la tête en sifflotant, l’air de rien ? Pas du tout ! Ils se sont précipités sur nous. Ils nous ont secourues, livrées aux bons soins des pompiers (le rêve) et réchauffées d’un bon thé chaud.
Alors, indifférents ces Japonais ? A vous de juger…
(Remarquez, ma petite blessée criait si fort que les passants ont peut-être cherché le plus sûr moyen de la faire taire, ce serait une explication alternative à l’aide qu’ils nous ont apportée. Cela dit, je préfère croire qu’ils ont simplement fait preuve de compassion – merci à eux !)