Il est arrivé…
Sans panique, les Japonais de mon quartier sont sortis dans la rue, téléphone en main, tâchant, sans succès, de joindre leurs proches. Aux cabines téléphoniques, on faisait la queue. Une petite foule s’est massée devant un magasin d’électronique dont la télévision diffusait les premières images du séisme. Les gares ont déversé leurs voyageurs dans les rues, les poteaux électronique se courbaient par moment dangereusement. Dans le ciel, des hélicoptères. Dans les rues, des camions de pompiers. Dans les airs, des consignes de sécurité et des alertes. J’ai récupéré mes enfants à l’école dans une ambiance surréaliste. Mères pâles et élèves en pleurs. Les casques avaient été sortis pour l’occasion.
Les Japonais attendaient le retour du grand tremblement de terre de 1923 avec frayeur et fatalisme. Il s’est produit hier 11 mars 2011 dans la région de Sendai. Les fuites constatées dans deux centrales nucléaires nous obligent aujourd’hui à limiter notre consommation d’énergie. Un geste auquel nous nous plions bien volontiers, à défaut de pouvoir faire autre chose qu’attendre les répliques.
des pensées par milliers.