Quelle vie… après ?
Dès le lendemain du 11 mars, mon voisin japonais, masque sur le nez, s’occupait de fixer son arbre et de le dépouiller délicatement de ses quelques feuilles mortes. Des enfants jouaient dehors, inconscients encore des terribles conséquences du séisme. Le dimanche, j’ai pris la fuite alors que de nombreux Japonais restaient, impassibles et droits. Où pourraient-ils aller de toute façon, chez qui ? comment ? et à quel prix ? Piégés. Hier, une dame japonaise écrivait à une de mes amies françaises que son peuple en avait vu d’autres, qu’il était courageux et travailleur, que le Japon se relèverait encore et toujours. Même sans aide.
Pendant ce temps, certains expatriés français évacués en express sont logés au Hilton.
Les grandes banques assurent la continuité du service.
Les investisseurs se précipitent sur les titres bradés des sociétés japonaises qui ont chuté. Quand le Japon se remettra (car cela arrivera), elles empocheront un sacré pactole.
La vie continue dit-on, j’en ai honte.
Nota bene : la suite dans la presse ou dans un livre. Ce blog n’a pas fini d’exister.
Merci, Valentine, d’exprimer de façon si belle et si précise ce que vous éprouvez